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/ 1398).

ROSSÏ

(1396)

devant, les tribunaux de.première instance ; 1,764 devant les tribunaux de commerce ; ;6,836 devant les justices de paix.. — ;

.. RHIN (BAS-). -^ Superficie d’après le cadastre, 455,345 hectares, dont 189,737 de terres de labour ;.58,983 de prés, — 13,204 de vignes ; 109,575 de bois ; 15,270 de landes-el bruyères.

Voies de communication, — 9 chemins de fer, en 1867, (242 kil.) ; 7 routes impériales, en 11866, (331 kil. 6) ; 25 routes départementales, en 1866., (610 kil. 6) ; 1,297 chemins vicinaux, en J1S66, (3,374 ML) ; 2 rivières navigables, (231 kil, 5) ; 6 canaux, (129 Ml.), ’ ■ ’"

Population (en 1866). — 588,970 habitants, dont 284,589.du sexe TOaseulm et 304,381 du sexe féminin. ■ j

Agriculture (Enquête de 1862). — La Valeur totale de la production est estimée à 137,980,997 francs, dont 51,326,485 fr. pour les céréales ; 39,321,801 fr. pour les farineux, cultures potagères, maraîchères et industrielles ; 5,861,330 pour les prairies artificielles ; 3,899,880 fr. ; pour les fourrages consommés en vert ; 15,477,240 fr. pour les prairies naturelles ; 596,592 fr.]pour les pâturages ; 21,497,669 fr. pour les vignes.

On a recensé dans le Rhin (Bas-), . en 1862 : 47,904 animaux des races chevaline, mulassière et asine ; 169,363 de la race bovine ; 69,668 de la race ovine ; 67,025 de la race porcine ; 8,421 ^de la race caprine ; 22,903 chiens ; 658,252 animaux de basse-cour ; 20,057 ruches d’abeilles.

Industrie (1866). — Celle des tissus occupait 10,619 ouvriers et 4,058 patrons ; les mines, 300 et 149 ; la métallurgie, .644 et 12 ; la fabrication d’objets en métal, 1,936 et 781 ; l’industrie du cuir, 632-et 172 ; celle des objets en bois, 684 et 1,155 ; la céramique, 713 et 585 ; les produits chimiques, 621 et 129 ; le bâtiment, 5,928 et 4,741 ; l’éclairage, 90 et 74 ; l’ameublement, 406 e1225 ; la toilette, 8,076 et 8,605 ; l’alimentation, 2,404-et 5,016 ; l’industrie des transports, 792 et 1,847 ; celle des objets nécessaires aux sciences, lettres et arts, 503 et 211 ; les industries de luxe et de plaisir, 1,250 et 65 ; industries de guerre, 640 et 72 ; industries diverses, ; 362 et 127.

Instruction publique. — i lycée (en 1868) avec 578 élèves ; 6 collèges communaux, ; avec 820 élèves ; 1,191 écoles primaires (en 1866) avec 123,913 élèves ; 210 salles d’asile avec 24,584 enfants.

Justice (en 1865). — Criminelle. : 45 condamnés pour crimes ; 3,558 pour délits ; 12,035 pour contraventions.— Civile : 1,280 affaires portées devant les tribunaux de lre instance ; 1,996 devant les tribunaux de commerce ; 5,640 devant les justices de paix.

RHONE ET SA NAVIGATION. Voyez CHEMINS DE FER.

ROSSINI (GIOACHINOANTONIÔ), le plusgràrid dés- compositeurs appartenant exclusivement au-XIXe siècle, naquit à Pesaro, petite ville niarilime ari bord de l’Adriatique, le mercredi 29 février 1792 ; Son père, Giuseppé.Rôssînl ;, était trompette de ville, inspecteur des boucheries et, à l’occasion, corniste au thôâtrerSa mère, Anna Guidârini, fille d’un boulanger, de Pesaro, passait pour l’une des plus.belles femmes dés Marches. Les Autrichiens étant entrés à Pesaro en 1799, Giuseppe, qui. s’était fait ; remarquer par l’exâltation.de ses idées libérales, perdit ses petits emplois et fut mis èri prison. C’est dans ces circonstances cruelles que là belle, la bonne", la courageuse Anna, se trouvant sans ressources, dut chercher dans le charriie naturel de. sa voix et dans son talent instinctif pour le chant les moyens de Vivre et d’élever son fils biëri-aimé. Elle le conduisit à Bologne^ où elle aborda, non sans succès, la carrière théâtrale. Pendant les ri ombreux voyages, ’ que sa profession d’artiste rendait indispensables, elle confiait son fils à la famille d’un Charcutier de ses amis. " ’.

Celui dont tant de chefs-d’oeuvre devaient immortaliser le. nom prit ses premières leçons d’épinette au milieu des jambons et des mortadelles. Prinettij de Novare, qui les jui donna, lui enseignait à faire toutes les gammes avec le pouce et le médium seulement. Çô beau système dégoûla si bien le petit Rossini, qu’un beau jour il abandonna toute espèce de travail. Rien ne put vaincre sa résolution. Son père, furieux d’une telle résistance, le mit en apprentissage chez un forgeron, où il tirait la corde du souffie t. « Ce n’était pas un mauvais moyen pour apprendre à aller en mesuré, » disait gaiement Rossini lorsqu’il contait cette avériture de son enfance.

Cédant enfin aux pleurs de sa ttiè.rë, qu’il adorait et pour laquelle il : a gardé la plus tendre vénération jusqu’à la fin de sa vie, Gioachino se remit à la musique. Don Angëlo Tesei, qui succéda au sublime ’Érinetti, était un excellent professeur. Il perfectionna son élève dans l’art du doigter, lui enseigna le chant et l’accompagnement, c’est-à-dire l’art de réaliser en accords les signes delà basse chiffrée. En ce temps-là on n’apprenait pas l’harmonie différemment en Italie. ’ - • ’■■"-.

R avait dès sa première enfance reçu d’un abbé des leçons de lecture, d’écriture et d’arithmétique ; à ces leçons élémentaires se borna toute l’éducation de Rossirii en ce qui concerne les lettrés et les sciences. On ne s’en serait guère douté en l’entendant parler de toutes choses avec une justesse et une profondeur ad«mirables. ’ ~ -

Dès l’âge de dix ans, Gioachino put commencer à gagner sa vieet à aider ses parents}.il