Page:Annuaire encyclopédique, IX.djvu/747

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

(148S :)

SECOft

(1486

adressées au gouvernement, dans la séance du.12, et pour justifier le cabinet des lenteurs qu’on lui reprochait, Te/ministre de l’intérieur donna lecture de la dépêche suivante, qu’il avait envoyée, dans la nuit, à tous lès préfets. « Paris, 8 août. De concert avec le ministre de la.guerre, .je..vous.charge de l’organdi. sati.on.des ; mbbiles, y compris la classe de 1869. Télégraphiez ori /envoyez immédiatement des ordonnances ou des estafettes dans chaque commune. Les maires annonceront la concentration-immédiate des mobiles aux chefs-lieux

de dëpartementoud !arrondisse men t..Pourvqyez d’urgence-à.leur logement provisoire chez l’habitant. .Laissez.les soutiens.de famille dans leurs foyers, faites revue de départ très-rapide pour exemption à cause d’infirmités, avec un médecin, .un.officier supérieur’que désignera le général et un officier de.gendarmerie. Nous ne voulons que des.hommes très-yalides. Indiquezmoi par le tëlé.graphe Je nombre exact des hommes, : prêls.à partir dès que/vous Je.connaîtrez, ’lit’unifo.rme, sera’une blorise bleue avec un ceinturon en cuir, et galons rouges sur la manche. Sac en toile avec bretelles et un képi. Les Gadrés recevront, les.tuniques en drap aux lieux de rassemblement. ’Chaque.homme se pourvoira de deux.chemises et d’une paire de souliers. Dites-moi si vous pouvez vous procurer -pes[effets chez vous-en trois ou quatre jours. Ce serait bien préférable à un envoi de Paris, qui.entraînerait-des lenteurs et’ :, serait, peut-, être impossible. Solde provisoire, 1 fr. par jour. Délivrez4es mandats pour.trois jours à la fois auXiCommandants gui les répartiront.entre les capitaines. Les mobiles vivront à l’ordinaire.. Exercez/provisoirement avec Les fusils que les pompiers-prêteront volontiers. Cent Jusilsjieuvent. exercer Genthommes de S à 7 Jieur.es du . matin : ; cent autres de 7.à 9, et ainsi de suite. Occupez-vousjour etaïuit de.cette organisation ; je-vous-indiquerai les lieux- définitifs de ras» semblemenls-.de mobiles où l’on délivrera des armes. »

Quant la patrie est en.danger, Je service militaire est obligatoire pour tous, et le clergé lui-même ne doit êtres couvert par aucun privilège. Tel était l’objet d’un-grand nombre de pétitions qui furent.présentées à l’assemblée dèsle début de Jaséance dul3 août, par beaucoup de députés ; de la/gauche. [La presse.qui àvailBorilevëcette question, .’ayait -créé une véritable agitation, dans une, partiedu public. La chambra : ne se -laissa pas émouvoir par ces.manifestations. Elle repoussa.par l’ordre dû jour les pétitions qui lui étaient soumises, et il en fut de même dans [les séances.suivantes. Une nouvelle tempête fut provoquée -par M. Gambetta qui, repoussant les conclusions de la commission, demandait le renvoi dans les bureaux d’une proposition relative à la formation d’un comité de défense. Le ministre de la —guerre s’y opposa avec énergie, se déclarant prêt à donner sa démission, avec le-cabinet tout entier, parce qu’il ne voulait pas départage dans l’autorité. Il -consentait néanmoins à la, discussion.de la proposition, qui eut.lieu en comité secret.

La chambre vota erisùiteun projet de loi accordant un délai pour les échéances de.commerce et adopta à l’unanimité, le projet de loi suivant : « Le chiffre des émissions des billets delà Banque de/France et de. ses succursales, fixé au maximum de 1 milliard 800 millions, est élevé à 2, milliards 100 millions. »

Dans la séance du dimanche 14, M. Jules Favre déposa une pétition..demandant que l’empereur quittât le théâtre dé la guerre et.revint à Paris, que les troupes en activité de service fussent immédiatement envoyées contre l’ennemi, et qu’ori remit à la.garde nationale le soin de.défendre-Paris et le reste de la France. M. Gambetta lut.un-article du journal l’Espérance, de JS’ancy, -annonçant’que le 12, a trois heures, quatre soldats.prussiens avaient jiris possession."de-cette ville, -chef-lieu d’un département et capitale de la Lorraine ! El M, Gambetta reprochait au.gouvernement, qui paraissait ignorer -cette nouvelle, et, ne l’avait fait afficher.que le 14 au malin, .ou d’être mal renseigné, oudemal renseigner le public et.la chambre, et.de.mettre l’intérêt de la-dynastie au-dessus de..celui de la nation, -paroles.qui produisirent dans la-phambre une/grande.agitation.

Presque.au même -moment, une bande.de 60 à.80 individus.armés de revolvers : et.de poignards attaquaient le poste de la easerne des pompiers du boulevard de la Tillette, bies-saient ou tuaient plusieurs hommes, .et étaient enfin délogés par unéescouade de, sergen ts.de ville, soutenus bientôt par des.gardes.nalionanx et.un détachement de la.gar.de deJ>aris..Le but de cette agression violente.était d’enlever, aux pompiers leurs fusils ;.mais les fusils furent repris et une quarantaine environ des -assaillants furent faits prisonniers. Parmi eux figuraient des étrangers. ; on supposait.même que le complot 4e la Tillette avait été agencé pous une influence étrangère. Un 4e ses principaux chefs était Eudes., .gui joua plus tard un.grand rôle dans la commurie de iRaris. L’armé.e ; concentrée.sous Metz c erchâit-alors à gagner-Ghâlons parla route de Verdun. L’empereur avait pu suivre sans obstacle ce chemin. ; mais nos troupes/avaient été arrêtées par l’ennemi, et le 16, quand la séance du xorps.législatif s’ouvrit, à une heure, des rumeurs assez ’ inexactes s’étaient répandues dans le public qui attendait fiévreusement des dépêches o’f-