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(1849.).’

TECHN

(1850 y

n’ont pas découragé des artistes d’un véritable génie, les Harrisbn, les Arnold, en Angleterre ; en France lès Pierre Leroy, les Bréguet ; leurs travaux persévérants ont fini par doter la navigation " dé garde-temps qui ne présentent, même après 90 jours de voyage, et dans la plus grande variation possible dû milieu atmosphérique, que des erreurs’de une a deux minutes, c’està-di. rë correspondantes à un quart pu à un demi-degré au plus.

, MM. Rodanet, à Paris, Sont les, continuateurs de cette féconde tradition.- Nous aurions/trop à faire ici de décrire toutes les Ppérations 1 délicates que comporte la-construction d’un chronomètre ; rappelons seulement que le, point-important ; - pour obtenir la précision voulue, est l’égalité de durée des-battements du balancier circulaire, et que ce qui contribue le plus à maintenir cet isoelironisme, est le principe de la epmpension métallique, trouvé par Hârrison et appliqué pour la première fois au balancier circulaire par Pierre Leroy. En 1855, M, H. Ro/ danet fit des expériences sur de grandes lames bimétalliques, représentant des balanciers compensateurs d’un diamètre de 50 centimètres : les déplacements furent étudiés sur divers points de la lame, et constatés, degré par degré, à raide d’un micromètre très-sensible ; Il constata également, par le moyen d’une balance munie d’un appareilmicrométriqûejl’affaiblissementdp. spiral (ressort 1 moteur), en raison de l’augmentation de la température. Ces études fournirent à l’artiste de précieuses données pratiques. Il leur doit sans doute la supériorité relative des instruments sortis de ses mains. Quant à cette supériorité, elle nous est garantie par un document que nous trouvons dans un compte rendu delà chronométrie par M. Gaudin, membre du bureau des longitudes (1), et nous ne pouvons mieux faire, à ce sujet, que de reproduire les paroles de ce savant :

  • « Il : existe heureusement à Paris une fort

belle institution, qui a pour but de constater la marche des chronomètres de tout fabricant français qui veut bien lui en confier. La durée —des épreuves est de trois mois, et, pendant ce long espace de temps, tous les chronomètres envoyés au concours sont soumis simultanément à de grands changements dp température, sa-. Voir : : un mois à zéro...dans une -glacière, un mois à la température ambiante, et un mois dans une étuve maintenue, par la chaleur du gaz, à une température de 35 degrés.

« Chaque chronomètre est désigné seulement par Iê numéro qu’il porte, et les épreuves résultent dé l’intervention de trois personnes chargées chacune d’une fonction différente. La lTC observe les instruments, la 2e calcule les obser-

(1) Yoyêz le Siècle du 14 octobre 1868.

vations, et la 3e, qui est l’ingénieur en chef, construit avec ces données la liste définitive.

« L’observation des chronomètres se fait une fois par semaine, et l’excès de marché en plus ou en moins, divisé par le nombre des jours, donné la’marche diurne exprimée en centièmes de seconde, qui oscille pour les meilleures montres entré 1 et 2 secondes ;

«L’Observatoire était autrefois le lieu de ces expériences ; mais depuis quelques années elles se font au dépôt des cartes et plans dé la marine, et comme sanction dû concours, l’état fait acquisition ; pour le service de la marine, des premiers numéros. Il y a plus, ces-chronomètres primés sont payés 2,000 fr, au lieu de 1,200 fr., qui est le prix des chronomètres ordinaires. »

Comme on le voit, il s’agit ici. d’épreuves précises, sérieuses et forcément impartiales.

« Pour résumer en un seul les deux derniers concours, et en déduire leur signification là plus précise, il importe de tenir compte, non-seulement du nombre des chronomètres achetés à chaque constructeur, mais aussi de le comparer au nombre des instruments qu’il a envoyés au concours, et même de faire ; pour chaque constructeur, sur les deux listes, la somme dès numéros de classement imposés à chaque instrument ; puis, divisant cette somme par le nombre dés instruments, oh obtiendra, un Chiffre répré—’ sentant la moyenne du Classement de tbus lès / instruments, soit le chiffre dés mauvais points imputables à chaque constructeur."

D’après ces données, on a obtenu le tableau suivant :

!, • i s" ■*’ - ’s

CONSTRUCTEURS. 1s iç -s ’ § 1 ~ S

H 11 s -sia. sf MM ;

A. H. Rodanet et O, de

« Paris 8, 6 75 80- H

■Vissière, du Havre... 6 3.50 08 16

Winnerll, de Paris... 7 1 v14 • 120 17

Leroy, de Paris.... 16 6 37 287 18 Dumas, dé Saint-Nicolas

d’Aliormont (Seine-In-.

férieure). 27 7 29 684 22

Xeeocq, d’Argentèuîl

. :(Séme-et-Oise)... !.- 5 » ; » 131 26

Scharf, de Saint-Nicolas ’.

d’Aliormont.... 4 » » 114 28

J..’ 4 1 25 121 30

L.B.........-...■ 3 » » 100 33

A.B ’• ■•’.', . 3 » » 119 39

« En conséquence, c’est à M. Rodanet que revient sans conteste le premier rang. Ce jeune constructeur d’horlogerie a pour associé et collaborateur M. H. Rodanet, son père, qui est un maître pour l’exécution et un travailleur infatigable, poursuivant depuis quarante ans la con-