Page:Anonyme – Le Serment du jeu de paume, 1823.pdf/7

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Les communes mettent dans leurs opérations une sage lenteur ; elles laissent aux ordres privilégiés le temps de réfléchir et sur ce qu’ils avaient fait et sur ce qu’ils allaient faire. Le 13, une députation du clergé et de la noblesse vient proposer au tiers la vérification des pouvoirs par des commissaires nommés dans chaque ordre. Cette proposition donne lieu à Rabaut de Saint-Étienne de demander que l’on nomme des commissaires pour tâcher de réunir les trois ordres. Chapelier propose de déclarer au clergé et à la noblesse qu’il ne doit y avoir de représentans légaux que ceux dont les pouvoirs seront vérifiés par des commissaires nommés en assemblée générale, et que pour cela il faut inviter les ordres privilégiés à se réunir dans la salle des états. Après avoir entendu sur ces deux propositions Boissy-d’Anglas, Rabaut, Malouet, Volney, Mirabeau, on prend la décision suivante : « L’assemblée des communes a résolu qu’elle nommerait des personnes pour conférer avec celles qui ont été ou qui seront choisies par MM. du clergé et de la noblesse, sur les moyens proposés pour réunir tous les députés, afin de vérifier tous les pouvoirs en commun, et il sera fait une relation écrite des conférences[1]. »

De part et d’autre on nomme ces commissaires. Rabaut, Target, Chapelier, Mounier, d’Ailly, Thou-

  1. Moniteur.