Page:Anonyme – Le Serment du jeu de paume, 1823.pdf/8

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ret, Dupont, Legrand, Volney, Redon, Viguier, Bergasse, Salomon, Milscent, Barnave sont choisis par les communes. Le clergé nomme les archevêques de Bordeaux et d’Arles, l’évêque de Clermont, les curés Coster, Dillon, Richard, Thibault et Lescève. Le duc de Luxembourg, le marquis de la Queille, le comte d’Antraigues, le duc de Mortemart, le vicomte de Pouilly, Cazalès, de Bressand, sont mis en avant par la noblesse. De ces diverses conférences, on ne recueillit pas un résultat plus favorable que de celles tenues en présence des commissaires nommés par le Roi.

Cependant comme les communes ne peuvent rester plus long-temps dans cette inaction, et qu’elles n’espèrent plus de rapprochement, elles sentent, elles proclament même la nécessité de se CONSTITUER définitivement ; la vérification des pouvoirs était entièrement terminée, lorsque l’abbé Sieyès propose de se constituer sous le nom d’ASSEMBLÉE NATIONALE ; Mirabeau demande qu’on ne prenne point d’autre dénomination que celle de REPRÉSENTANS DU PEUPLE.

« Je persévère dans ma motion, dit-il, et dans la seule expression qu’on en avait attaquée, je veux dire la qualification du peuple français. Je l’adopte, je la défends, je la proclame, par la raison qui la fait combattre ! Oui, c’est parce que le nom de peuple n’est pas assez respecté en France, parce qu’il est