Page:Anonyme - Courte esquisse des livres de la Bible.djvu/39

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fait de Satan qui demande à les cribler, avec une allusion spéciale à Simon, pour lequel Christ avait prié, et une claire intimation de la différence entre les circonstances actuelles et celles du temps où il exerçait la puissance, de manière à les garder sur la terre.

Dans les scènes de Gethsémané et de la croix, le Seigneur Jésus nous est, beaucoup plus complétement qu’ailleurs, présenté comme homme ; nous avons là encore sa propre perfection, sa fidélité et sa grâce envers eux. Ici, ce n’est pas Jéhova frappant son compagnon, comme dans Matthieu, mais nous le voyons en agonie et sa sueur devient comme des grumeaux de sang. C’est l’homme souffrant et la perfection de la foi et de la grâce dans l’homme souffrant.

C’est ce qui caractérise Luc d’un bout à l’autre, vous y voyez plus souvent Jésus en prière : ainsi, pour n’en citer que deux exemples, lors de son baptême et de sa transfiguration. Un autre trait peut être mentionné comme caractéristique de l’évangile de Luc, c’est le rapprochement de plusieurs circonstances dans une seule expression générale, et le récit souvent détaillé de quelque fait particulier, qui présente quelque grande vérité et beauté morale, tel que le voyage à Emmaüs et d’autres. Vous avez, en Luc, le cas d’Hérode, et celui de Pilate et d’Hérode devenant amis à cause de leur inimitié contre Christ. Nous y lisons encore la conversion du brigand sur la croix, et l’ouverture du Paradis qui lui est accordée par le Seigneur, immédiatement, en contraste avec le royaume, et son intercession pour les Juifs. À quoi je puis ajouter l’inutilité de sentiments naturels pour Christ, quand on ne le suit pas.

Vous pouvez remarquer la puissance de Christ, qui,