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introduction

Roche, qu’il fortifie, puis il assiège Aix-la-Chapelle. Ceux de la ville font une sortie ; Doon les attaque avec succès et fait des prisonniers, qu’il amène à La Roche. Un écuyer va annoncer le désastre à Tomile et à Malingre ; ceux-ci s’avancent contre La Roche. Il y a combat devant la ville, et Doon lutte personnellement contre Tomile. Celui-ci, repoussé, s’enfuit à Aix, et Malingre à Spire ; mais bientôt tous deux réunissent de nouveau une armée de 40.000 hommes et attaquent de rechef La Roche. Doon et Jofroi défendent la ville ; ils auraient réussi à repousser les assaillants, si Pépin n’était survenu. Il attaque Tomile et Malingre et taille leur armée en pièces ; Tomile s’enfuit à Mayence, et Malingre à Spire. Alors le roi se retourne contre Doon : il prend La Roche et fait jurer à Doon et à son neveu Jofroi qu’ils quitteront le pays (v. 2167-2408)[1].

« Les autres jongleurs qui disent de Doon en ont beaucoup chanté, mais ils ne savent pas [la véritable histoire] : je la reprends là où ils l’abandonnent ; je reviendrai plus tard à Landri » (v. 2409-2412)[2].

Doon, [accompagné de Jofroi], s’en va en Hongrie : là règne le roi Dorame, vaillant chevalier, qui réclame la moitié de Constantinople ; pour cette expédition, il prend à son service des chevaliers, entre autres Doon et Jofroi. Les Hongrois campent sur la rive du « Hongre » ; ils jurent de tout ravager jusqu’à Constantinople. Un messager à cheval, blessé, annonce ces mauvaises nouvelles à l’empereur [Alexandre] ; Salmadine sup-

  1. Dans E (fol. b. vj. verso en bas), Pépin enlève également au duc de La Roche ses terres, mais les circonstances diffèrent complètement.
  2. Comp. aux vv. 2131-2133 et aux v. 2455-2459 la Chevalerie Ogier, édit. Barrois, v. 1225 et suiv. : Uns chevaliers s’en est sevrés des nos, Qui d’un espial fu navrés ens el cors ; Le Toivre passe, son escu a son col, Ainc ne fina si est venus a l’ost. — Tot droit a l’ost s’en vint li messagiers, Le roi trova en son tref ou il siet, Puis