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NOTES ET CORRECTIONS

8. Au lieu de la mentanze, il vaut mieux corriger et lire ramentanze. Godefroy a relevé ramentance dans Guillaume de Machaut.

14. Bien que Godefroy enregistre difirnanze « trahison » d’après ce passage, il est évident qu’il faut corriger la leçon du manuscrit, mais je ne devine pas à coup sûr le mot qu’a dû écrire l’auteur, peut-être simplement difinance « fin, accord », comme l’admet Mussafia. Le Viaggio porte : « se elli non lassonno per uno grande tradimento que fece Gaino di Maganza » (p. 2).

15. Les textes français proprement dits ne mettent pas Ganelon en rapport avec la ville de Mayence. Sur l’origine du nom de « Mayençais » appliqué aux traîtres par les auteurs italiens, voir G. Paris, Hist. poét. de Charlemagne, p. 167.

18. Cf. Viaggio, p. 2 : « lo megliore cavaliere che mai montasse n sella né che mantenisse justicia al mondo. » Il semble que le scribe ait fondu deux vers en un seul dont le second hémistiche jure avec le premier.

25. Au lieu de corriger sancer en tenser, bien que le verbe tenser « protéger » convienne au sens, il vaut mieux lire saucer, pour esaucer « exalter, relever » ; cf. sanplir, pour esanplir, après la conj. e, au v. 833 : Largeçe fu por lui mantenue e sanplie, et de même sorer pour esorer au v. 5710 : A desarmer e sorer le chalor. On pourrait d’ailleurs rétablir la forme normale esaucer en admettant l’élision de la conj. e, comme au v. 4369 : mantenu e esaucé.

47 et ss. Voir plus loin, au v. 10978, la mention positive d’un manuscrit de l’œuvre du prétendu Turpin, que l’auteur de l’Entrée d’Espagne déclare avoir trouvé à Milan.