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l’entrée d’espagne

48. En acceptant l’addition du correcteur (mist), il faut corriger scrist (lat. scripsit) en scrit (lat. scriptum) ; mais il vaut peut-être mieux lire simplement : En escrit de sa man, ce qui donne un bon hémistiche.

81-85. Allusion à la chanson de geste de Girart de Vienne, dont notre auteur n’a dû connaître que la forme remaniée par Bertrand de Bar-sur-Aube, la seule qui nous soit parvenue (L. Gautier, Ép. franç. III, 95-114, et IV, 218-230).

93-94. Allusion à la chanson de geste de Mainet, consacrée aux « enfances » de Charlemagne, dont on ne possède qu’un important fragment trouvé en 1874 par A. Boucherie et publié en 1875, avec un riche commentaire, par G. Paris (Romania, IV, 305-337). De même aux vv. 1938, 11301 et 11806.

112. Ici et plus loin (v. 135, etc.), il vaut mieux imprimer Galés ; cf. vv. 132 (Galés, à la rime), 4364 (Galé à la rime), etc. Ce personnage épisodique doit être une création de notre auteur, qui le fait tuer par Falseron (v. 7770).

156-161. Allusion à une partie de la légende de Girard de Fraite, qui a existé sous forme de chanson de geste faisant suite à la chanson d’Aspremont, mais qui ne nous est pas parvenue sous sa forme primitive (cf. Introd., p. xlvii). Cette partie de la légende a joui d’une vogue particulière en Italie (G. Paris, Hist. poét. de Charlemagne, p. 324-325 ; cf. la Note additionnelle de M. P. Meyer dans l’édition de 1905, p. 542). L’auteur de l’Entrée d’Espagne distingue Girard de Fraite (oncle de Boson et de Claire) de Girard de Vienne (oncle d’Olivier) et de Girard de Roussillon (oncle d’Estout), bien que ces trois personnages épiques paraissent réfléter le même personnage historique ; il place cependant sous Vienne le combat de Roland et de Claire, neveu de Girard de Fraite, v. 12793. D’autre part, il connaît aussi Girard de Roussillon, mari de Berte, d’après la célèbre chanson de geste dont le texte le plus ancien nous a été conservé par un manuscrit d’Oxford qui a servi de base à la traduction de M. Paul Meyer (Girart de Roussillon, chanson de geste traduite pour la première fois ; Paris, Champion, 1884). Sur une confusion passagère curieuse, voir plus loin la note relative au v. 11228.

168. Au lieu de .XX., lire .XXm. C’est seulement dans la légende italienne que Roland, en qualité de sénateur de Rome, commande à