Chant tuit furent lavés, le duc fet comander
Qu’il remansist la noise, li criz et li tenzer,
Char il velt au seoir li barons acoubler,
Que a pris en sun poing uns graaus a or mer.
Ja oïrois, segnor, a Rolant deviser
L’ancïene custume et l’usaige primer
Que ja souloient faire les antis dou manger.
Le jor fist le niés Karle cescun barons goster
Tot sols an un vaisel, entre dos un plater,
Que bien savons de voir que d’illuec in arer
Souloient sis et set insanble pasturer :
Ancor le funt ensi maint Tiois montener ;
Mais le jentil custume trova Rolant li ber,
Par quoi non devroit mal nuls vils ome parler ;
Et qui Rolant voldra en nule cort blasmer,
Ja non doit etre daigne de preudome loer.
De pailles et de porpres, de dras et de zendaus
A fait le pavimant covrir le bons vasaus.
Les barons dos a dos, coment sunt comunaus,
Fait ajoster insenble l’onorés seneschaus.
Soudans et la roïne a un dois de crestaus
Mis andos a seoir ; non fu devis entr’ aus.
Sanson et Dionés ausi furent ingaus.
Aprés fait aporter a cescun sun grahaus
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
- ↑ — 13984 Le paille — 13991 Après ce vers, qui termine le verso du fol. 269, s’ouvre dans le ms. une grande lacune ; voir à ce sujet l’introduction et les notes critiques. La partie supérieure de la réclame est seule visible ; il semble, d’après cet indice, que le premier vers du fragment perdu commençait par les mots : A cescuns.
— 13970 aconbler — 13971 uns guãt — 13972 Ia hoirois s. ha r. — 13974 souloit — 13979 ausi main nois m. — 13981 mal manque — 13982 enule c. b.
