Page:Anonyme - Macaire, chanson de geste.djvu/143

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


SOMMAIRE.



Nous allons raconter une surprenante histoire qui avint en France il y a longtemps, après la mort de Roland et d’Olivier. Ce fut un des traîtres de la race de Mayence, ce fut Macaire qui en ourdit la trame et par sa félonie causa la mort de maint vaillant chevalier.

Il n’y eut jamais au monde souverain plus puissant que l’empereur Charlemagne, ni qui prît autant de peine et endurât autant de souffrances pour glorifier la foi chrétienne. Il fut toujours vainqueur des païens, et personne au monde ne se fit plus redouter que lui. Il n’écoutait pas conseils d’enfant ; aussi vécut-il plus de deux cents ans et jusqu’au temps où vinrent Guillaume et Bertrand. Il eut pour femme la fille d’un puissant prince, l’empereur de Constantinople. La dame s’appelait Blanchefleur ; elle était belle, bonne, loyale et de grand sens. P. 2.-5.

C’était dans le temps que Charlemagne tenait cour plénière à Paris. Il y avait là nombre de ducs, de princes, de comtes, de fils de vavasseurs. Ogier le Danois y était, et avec lui le duc Naimes, le sage conseiller de l’empereur. --- Éloge du duc Naimes. P. 5.-7.