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Préface.

naît encore toute la fable imaginée au XIIe siècle, puisqu’il fait avouer à Macaire

Qu’avoit voulu le roy trahir
Et avec la royne gesir,
Qui estoit si très preude femme
Qu’on ne vit oncques meilleur dame.

Notons seulement que sur un point Gace de la Buigne s’éloigne un peu du récit original où Macaire est brûlé après avoir été traîné à la queue d’un cheval, tandis que d’après le chapelain,

Il fut pendu en ung gibet.

Voici ailleurs de simples additions. Le personnage qui ne porte dans notre texte que le nom d’Albaris ou Aubri, devient Aubri de Montdidier. Il meurt de la main de Macaire

au bois de Bondis,
A trois lieuves près de Paris.

Et le duel a lieu

En l’Ille Notre Dame ez prez.

Sans doute Gace de la Buigne trouva dans la seconde version ces détails qui ne sont point dans la première. C’est du moins chose sûre quant au nom d’Aubri, comme le prouve le passage d’Alberic de Trois-Fontaines rapporté ci-dessus[1].

  1. De Albrico milite Montis Desiderii.