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Macaire

tout cas, on ne le trouverait pas sous la forme caresser, mais sous une forme analogue à celle de chérir. C’est le mot aplener, aplaigner, aplanoier, qui, au XIIIe siècle, signifie caresser, flatter de la main.

Souvent le pine et va aplanoiant.

(Prise d’Orange, ms. de Boulogne-sur-Mer, fol. 3 v°, col. 2.)


Pour aplaigner, v. Raynouard, Lex. roman, t. IV, p. 552, sous aplanar.

L’expression est complète dans ce passage :

Il est costume à maint riche borgois
Son effant aime endementiers qu’il croit ;
En petitece li aplene le poil
Et quant est grans nel regarde en .i. mois.

(Raoul de Cambrai, p. 226. — Ms. fr. 2493, fol. 104 v°.)

P. 15, v. 21 : dosnoier (sans régime).

Li dus Gaydons est venuz donoier
Au tref Claresme.

(Gaydon, p. 271)

P. 16, v. 27 : Si le foit liger ; ital. legare ; franç. lier et loier. Mais bender est le mot usité en pareil cas.

P. 17, v. 1 :

Se vos volés par mon conseil ovrer.

Huon de Bordeaux, p. 120 :

Mais il ne veulent par mon consel ouvrer.

P. 17, v. 6 : Sooler pour saoler, comme poon pour paon.

P. 17, v. 10 : Tais, fol, fait ele. Mato du texte de Venise est purement italien en ce sens. On disait également en français : Tais ou tais toi :

Tais toi, dist il.
Et dist Gorhanz : « Salatiel, taisiez. »

(Aspremont, ms. fr. 2495, fol. 93 v° et 94 r°.)