Page:Anonyme - Macaire, chanson de geste.djvu/63

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
lv
Préface.

pu se dispenser, par cette raison, de joindre à l’édition de sa pièce[1] la note historique qui la précède, ainsi que les noms des auteurs qui rapportent l’anecdote et sur lesquels on a dû s’appuyer.

Ce mélodrame eut le plus grand succès dans sa nouveauté[2]. Je l’ai vu représenter vingt ans plus tard, mais sans que ma curiosité pût endurer l’épreuve jusqu’au bout ; et aujourd’hui, en le comparant au poëme que je publie, je m’assure que la littérature populaire du moyen âge n’était nullement inférieure à celle du commencement de ce siècle.

  1. Paris, Barba, 1814, broch. in-8.
  2. Succès durable, car la pièce resta au répertoire jusqu’en 1835. On la joua presque sans interruption pendant vingt et un ans, et en 1831 notamment on ne trouvait rien de plus intéressant à donner au public en un jour de représentation gratuite.

    Elle a été reprise il y a onze ans, le 30 avril 1853, toujours sur le même théâtre. Parmi les pièces détachées conservées à la Bibliothèque impériale, se trouve une feuille volante déposée à cette époque, et intitulée : Notice sur le fait historique qui a donné lieu à la pièce du chien de Montargis.

    Cette reprise donna lieu à un article de journal ayant pour titre : Les animaux dramatiques, et signé Charles Richomme. (Journal des Dames, mai 1853.) J’y puise les renseignements ci-après, que j’ai pu vérifier, et même compléter. Dans le mélodrame de Guilbert de Pixerécourt figurait un chien (le chien d’Aubri), auquel l’auteur avait donné le nom de Dragon. Ce rôle fut créé dans l’origine par un caniche nommé Vendredi, appartenant à l’un des administrateurs du théâtre de la Gaîté. Parmi ses successeurs on cite avec éloge Catulle, qui avait été dressé par un artiste du même théâtre et qui recevait 5 fr. de feux par représentation. Enfin, en 1853, Miro, qui s’était déjà fait connaître avantageusement dans la Bergère des Alpes, trouva dans la reprise du Chien de Montargis l’occasion de nouveaux succès.