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ET AUTRES POÉSIES

LII[1]

Monsr du Bridoré

(fol. 28 vo)
Assés ne[2] me puis merveiller
Qu’aucuns amoureux[3] ont creance
D’estre de ceulx de l’observance,
Mais plus n’y veullent travaillier.

5Je di qu’il[4] leur vausist trop mieulx
Plus large regle avoir choisie ;
Car servir jeunes, et puis[5] vieux
Lesser tout, c’est ypocrisie.

Aultre nom leur convient baillier,
10C’est appostatz, qui pour doubtance
D’avoir ung pou de penitence
Ont voulu Leauté soillier[6] ;
Assés ne m’en puis [merveillier.]

  1. LII. Ce rondeau se trouve aussi deux fois dans le ms. fr. 1719 de la Bibl. nat., fol. 59 vo et 129 vo ; il a été publié dans Charles d’Orléans, II, 190 (voy. plus haut la note 1 du rondeau XLIV).
  2. Ms. fr. 9223 men.
  3. Ms. fr. 9223 amours.
  4. Ms. fr. 9223 qui.
  5. Ms. fr. 1719 (1) apres.
  6. Ms. fr. 9223 soillier manque.