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RONDEAUX

Je le congnoys tant de jadis,
10Que se nullement je savoye,
Voulentiers plus peu mesdiroye ;
Pardonnez moy, se je le dis :
A tort le nommez [paradis.]

LVII[1]

Blosseville

(fol. 31)
Plus c’onques mais je suis au bas :
Dueil et Soucy sont mes esbas ;
Par[2] leur cabas
Use ma vie sans plaisance,
5Et croist chacun jour a puissance
Ma desplaisance
Encontre qui je me combas.

Mès de mes coups mesmes m’abas,
Dont ma joye si fort rabas,
10Que je me bas
Du baton de Desesperance
Plus c’onquez mais.

Tenu me suis soubz les rabas
D’Envie, ou tous ses debas
15Ainsi[3] que bas
Me sont senglés sans alegance,

  1. LVII. Ce rondeau se trouve aussi deux fois dans le ms. fr. 1719 de la Bibl. nat., fol. 58 et 127 vo.
  2. Ms. fr. 1719 (1) et (2) Pour.
  3. Ms. fr. 1719 (2) Aussi.