Page:Anonyme ou Collectif - Voyages imaginaires, songes, visions et romans cabalistiques, tome 25.djvu/435

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vous bien marquer ma bonne volonté, je vous prie de compter sur moi comme sur un ami sincère, & qui vous est entièrement acquis.

L’empereur Behram.

Les princes de Sarendip étant partis avec cette lettre & tous les beaux présens que l’empereur leur avoit donnés, continuèrent leur voyage avec une extrême joie, dans l’espérance de revoir bientôt leur chère patrie. Ils furent escortés par un détachement des gardes de l’empereur, & défrayés jusqu’à la dernière ville de ses frontières, où étant arrivés, ils trouvèrent un autre détachement des troupes du roi leur père, qui les escorta jusques dans la ville capitale de Sarendip. Toute la jeune noblesse fut à leur rencontre, & par-tout où ils passoient, ils entendoient mille acclamations publiques qui leur marquoient la joie qu’on avoit de les revoir.

Que vous êtes heureux, aimables princes, d’être, pour ainsi dire, l’objet de l’adoration de vos peuples ; c’est l’effet glorieux de vos rares qualités, & le juste couronnement de votre mérite. Cependant, quoique la satisfaction que vous en avez soit très-grande, elle n’égalera jamais celle que la vue & les embrassemens de votre auguste père vont cau-