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HYAKOU-NIN-IS-SYOU.


PRESSENTIMENT[1]
















Nagakaran kokoro mo siradzŭ kuro kami-no,
Midarete kesa-va mono-wo koso omohe.



J’ignore si son amour sera durable, mais le désordre est, ce matin, dans mes pensées[2] comme dans ma noire chevelure[3].

  1. Hyakŭ-nin-is-syŭ, pièce lxxx ; Hito-yo gatari, vol. VII, fo 26 ; Si-ka-zen-yô, p. 20.
  2. Littéralement, « ma pensée, ce matin, est emmêlée comme ma noire chevelure ».
  3. Un poëte persan a dit :

    Âsufte suxen cû zulfi jânân xôster
    Cun kâri jehân bîser û sâmân xôster.


    Une parole désordonnée, semblable à la chevelure des bien-aimées, est ce que j’aime le plus. — (Une parole) semblable aux affaires de ce monde, sans commencement ni fin, est ce que j’aime le plus. (Kââni, Périchân, Préface. Traduction de M. Al. Chodzko.)