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HYAKOU-NIN-IS-SYOU.


LE CLAIR DE LUNE[1]
















Aki kaze-ni tanabiku kumo-no tahema-yori,
More-idzŭru tsŭki-no kage-no sayakesa.



À travers les éclaircies des nuages accumulés par le vent d’automne,
Pénètre la clarté lumineuse de la lune.


Cette pièce, extraite du 新古今集 Sin-ko-kin-syû, a été composée par le grand officier[2] Aki-sŭke. Son père, Aki-sŭye, était lui-même poëte et imitait le genre de Hito-maro. Jadis Fudzi-vara-no Kane-fusa avait vu en songe l’image de ce dernier poëte ; et, après l’avoir peinte, il l’avait offerte à

  1. Hyakŭ-nin-is-syu, pièce lxxix ; Hito-yo gatari, vol. VII, fo 24 ; Si-ka-zen-yô, p. 22.
  2. Du titre de Sa-kyô-no ta-i’u.