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MAN-YO-SIOU.

imprimés sans index analytique et dans une disposition peu favorable à l’érudition.

C’est également au peu de connaissance que nous possédons de la civilisation, des mœurs et des coutumes du Japon, qu’il faut sans doute attribuer l’absence complète d’intérêt que présentent à nos yeux une foule de poésies du Man-yô-siû. Il faut, en effet, lire en moyenne une vingtaine de pièces de ce recueil[1] avant d’en rencontrer une seule qui supporte dès aujourd’hui une traduction dans nos langues, et encore ne peut-on l’offrir à un lecteur européen qu’en s’assurant à l’avance de son indulgent accueil. On est cependant en droit de

  1. Voici, à titre d’exemple, quelques courtes pièces du Man-yô-siû qui ont été reproduites dans les textes lithographiques insérés à la fin de ce volume :
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    Oho-miya-no utsi made kiko yu, abiki sŭto, ago toto no oru ama-no y obi koye.

    Les cris des pêcheurs qui se rassemblent ont pénétré jusqu’à l’intérieur du grand temple.

    Ces vers ont été composés par Naga-kisŭ oki-maru, à l’occasion