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MAN-YO-SIOU.

desquels on peut saisir le sens des pièces, sans songer combien le nombre de ceux qui ont besoin de secours dans de telles études est considérable.

De plus, je ne crois pas que les arguments aient été composés après coup, et j’ai lieu de penser que le Man-yo-siû est l’œuvre de Yakamotsi. En effet, dans l’argument d’une pièce, le nom du père de ce personnage a été abrégé, et il est écrit simplement Oho-tomo-no Kimi, au lieu de Oho-tomo-no Tabito-no Kimi, ce qui ne peut s’expliquer que par le sentiment respectueux d’un fils pour son père. En outre, Yakamotsi a écrit son propre nom Oho-tomo-no Suku-né Yaka-motsi, ou bien Oho-tomo-no Yaka-motsi (sans désignation honorifique), ce qui prouve encore qu’il a été le compositeur du Recueil.

Un certain jour, le chef de la maison de librairie Tohe-ki-dô m’a demandé d’entreprendre la révision de cet ouvrage. Cette proposition m’a charmé, moi, humble lettré[1], et j’ai considéré mon libraire comme un ami de mille années. J’ai donc pris le mauvais pinceau[2] qui me sert d’habitude, et j’ai ajouté (au texte et

  1. Littéralement « vieil esclave ».
  2. Terme d’humilité.