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HYAKOU-NIN-IS-SYOU.

quart du recueil intitulé hyakŭ-nin-is-syu, sans présenter les mêmes difficultés que les poésies du Man-yô-siû, sont, pour la plupart, d’une concision telle qu’il est presque toujours nécessaire d’y ajouter quelques mots pour les rendre intelligibles à un lecteur européen. Je me suis efforcé cependant d’en donner une traduction aussi littérale que possible, sans avoir la prétention d’y avoir toujours réussi, là surtout où se trouvent des jeux de mots, fort goûtés des indigènes, mais qu’il serait intolérable de reproduire textuellement dans nos langues. Les notes placées à la suite de chaque pièce permettront aux philologues de trouver le sens précis des distiques, lorsqu’il m’a paru nécessaire de donner une traduction quelque peu libre de l’original.

L’édition dont je me suis surtout servi pour mon travail est intitulée hyakû-nin-is-syu hito-yo gatari, « Récits d’une nuit pour les pièces de vers des Cent poëtes ». Elle renferme à la suite de chaque pièce des notices historiques et littéraires dont j’ai fait quelques extraits dans le but de donner une idée des travaux des éditeurs indigènes. En tête de l’ouvrage se trouve une préface, écrite en beaux caractères cursifs (sô-syo), dont on trouvera ci-après la traduction. Ces sortes de préfaces, composées d’ordinaire par un ami de l’auteur et à la demande de celui-