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DES INSTITUTES COUTUMIÈRES.

royaume de Jérusalem, Godefroy de Bouillon (il rédiger en laugue romaoe, et promulguer Fan 1099, le code si conuu sous le nom d’Assises de Jéinisalem ^ ou pour eu donner plus exaclement le titre : Assises et boiis usages du royaume de Jérusalem,

Ce code , antérieur de cent soixante-dix ans aux EstabUssemens de saint Louis, et qui contient, à côté du droit féodal, les règles de Tancien droit coutumier de France sur d’autres matières, est un des monuments les plus curieux du moyen âge. Il atteste que, dans ces temps si maltraités par rhisloire, si les lumières avaient cessé d’éclairer les masses , il était toujours resté dans la société quelque esprit de science et de gouvernement (1), puisqu’au sein d’une expédition guerrière il se trouvait des hommes capables de rédiger une pareille législation (2), et sur le trône naissant de Jérusalem un prince assez éclairé (3) pour (1) Je voudrais voir dn^sser une sorte t^’inveniaire de toul ce qui se rapporte au moyen dge — en hommes marquants , — en ouvrages édiis ou inédits ;— avec l’analyse des idées qui ont eu cours à la m^.nic époque,

— et la nomenclature des principaux monuments élevés pendant cette période ; — on se trouverait plus riche qu’on ne croit. ’.'i> Voyez dans le chap. 1 , qui forme lu Préambule des Assises de Jérusalem, cwiimenl ce code fut dressé • « Godefroy eslul, par le conseil du «patriarche de la sainte cité et église de Jérusalem et par le coDsoil «<dcs princes et barons et des plus sages hommes qu’il pouvoil avoir, ’« sages hommes â enquérir et savoir des gens de diverses terres qui « éloicnl là , les usages de leurs terres. » — (k-s commis.saires recueillirent ces usages par écrii et apportèrent ce projet à Godefroy qui assembla de nouveau le patriarche, les princes et barons ; «et après , par » leur conseil et par leur accord , il concueillil ( c’est-à-dire il prit) de « ces écrits ce que bon lut sembla , et en lit assises et usages que Ton «dut tenir, maintenir, el user au royaume de Jérusalem , par lesquels » lui , ses gens, el son peuple, el toutes autres manières de gens allant « et venant et demeurant, fussent gouvernés et menés à droit el à rai- •’ son audit royaume. »

3} Jl y avait alors une élude el une science du broii couiumier. Les grands seigneurs qui, dans ces premiers temps, tenaient leur cour de jiuilce eu personne, cultivaient cette élude comme les anciens patriciens de Rome. Parmi eux, on peut citer Baudoin , l’un des successeurs (IcGodefroyde Uouillon.u 11 était, dit Guillaume de Tyr^ib. xvi,cap.’i ;,