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ABRÉGÉ DE LA VIE

P. Pilhou el Loysui y allèreiil aussi ; et ce fullà que ers deui sa vans disciples, attachés plus que jamais à leur maître , redoublèreut leur application en travaillant avec lui jour et nuit. Cujas étoil franc et modeste, il ne cherchoit qu’à s’instruire , et tout excellent qu41 éloit , il ne tenoit point à déshonneur du proposer ses doutes à de pareils écoliers. Quand il avoit fait quelques découvertes, il se falsoit un plaisir de les leur communiquer, el lorsqu’il avoit appris quelque chose d’eux, il leur en faisoit publiquement honneur. Un jour il eut de la peine à entendre cette épigramme d’Ausone, qui est la soixante-septième : de Alyrouis bucula,

Nec dum caduco soie, jaiii sub vespere, Ageretjuvcncas cumdomum paslorsuas,

Suam relinquens, me movebat ul suani.

M. Loysel lui fil entendre qu’il y avoit f.-iute , cl qu’au lieu de movebat, il faltoit lire minabat , id est, ducebat , anle se pcllebal.

Nous n’aurions jamais su celte circonstance, si Cujas ne nous l’avoit apprise dans ses noies sur le litre xvii du premier livre ôes Sentences de Paut IHc , dil-il, Anianus , actum iw(erprctalur, quapecova minare consuevimus , sic enim reclius legitur in libris scriptis , et in Bouchardi et jEgidii libro , Antuerpiœ excuso, quam movere in libro Sichardi, Est aulem minare, nihil aliud quam agere el anle se pellere, Diœere eliam comminare et prominarc , unde Galli mener el promener. Apuleius libro ix : universa jumenta ad locum proximum bibendi causa gregalim prominabat.. . assenliov et Antonio LoYSELLo , adolescenli acutissimo , qui in illo ylusonii versu de Myronis bucula :

Agerel juvencas cum domum paslor suas , Suam reliaqu«Ds, me mQvebat ut suam.

mihi Indicavit legendum esse me minabat ut suam. Pendant que M. Loysel étoit à Valence , il conféra son Aniniian Marcellin , de l’édition de Griphe , sur un manuscrit nouveau, mais qui étoit une copie fidèle d’un très-ancien. Il fil aussi des observations sur cet auteur, dont Lindenbrog, à qui il les donna , a fait imprimer quelques-unes. Cet exemplaire avec les corrections marginales, a ensuite appartenu à Faure,