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ABRÉGÉ DE LA VIE

par édit fin mois de mai 15H6 , et que les IraiUns lui en eussent offert un gratuitement, il ne voulut point 7 retourner. AUX mois de juillet et d’août de cette année, il plaida ayec éclat la cause de M’ Pierre Teurier, pourvu de la cure de Saint-Côme , contre M’ Jean Amilton , écossois, qui avoit pour avocat M. Servln.

Il recommença ensuite d’être appelé aui consultations. I/ordrc de Malle le prit pour son avocat, et il fut choisi pour être le conseil de la maison de Longueville. L’année 158R fut célèbre par les barricades (l), et tons les malheurs qui avoieni été prédits par ces vers de Begiomon- (nnus :

Post milleelapsos, a parlu Virginis, annos, Kl posl quingentos riirsus in orbe dalos , Ooiua^esimus octavus mirabilis annus

Ingruel , i*l secum Irislia faia ferel. Si non hoc anno (dus malus oecidil orbis. Si non hoc anno , lerra fretumque ruunl ; Cuncla tamen sursum v^olventur, el alla deorsum Iniperia , atquc ingens undique Inclus crii. M. Loysel se retira à Beau vais, où II fui près de cîhq années. Il s’y appliqua à l’étude des belles-lettres ; il y fil trois livres de la Noblesse, du Profil, et du Plaisir de V agriculture {Zj. Il y composa plusieurs autres traités, dont on a fait imprimer quelques-uns, entre ses opuscules, et il eut le bonheur, pendant ces désordres, de ne manquer ni d’argent ni de vivres. M. du Mesnil, archidiacre de Paris, son grnnd-oncle, mourut, dans ce temps, à Senlis, où il s’éloit retiré tenant le parti du roi. M. Loysel eut son bénéfice avec une succession considérable, qui accommoda fort ses affaires. Son second fils 3 , qui étoit à Paris, lui ayant obtenu la main-levée de ses bicns^ il y revint en 1594. Il y donna aussitôt des marques de sa fidélité, en persuadant à M- Luillier, prévôt des marchands, son voisin et son ami, d’entrer en négocialion avec le roi Henri IV, et de consentir à la reddition de Paris ; ce qui assura la couronne à la famille des Bourbons, et ce qui donna la paii au royaume.

(1) Voyez J^asquier, liv. xii , 1. 11, p. 331. (2) On a fa il de vains efTorls pour retrouver cet opuscule. (3) De Thou, dans son Histoire, t. 5, p. 429.