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INTRODUCTION HISTORIQUE

« nos Coutumes et usage ce qui avoit apparence de règle M ou sentence, et les assemblant peu à peu, les arranger en « quelque meilleur ordre, espérant que double profit en adviendroit. L’un, en ce qu’elles pourroient servir, et à vous « et à d’autres moins expérimentés , d’inslruclion ou Instiii lûtes coustumières du droit de notre France ; l’autre , « en ce que les plus sçavans seroient incités à communiquer au public ce qu’ils en ont ou pourront plus heureusement recueillir : et qu’après tant de ramas confus c( et incertains, l’on ne desdaignera pas cette simplicité « d’escrire en laquelle nous voyons les deux Scévoles, « Nérace, Caïe, Papinian, Paul, Ulpian, Pompone, « Marlian, Rufin et autres jurisconsultes s’être employés, « et le prince des niédecins acquis un loz immortel : se » trouvant aussi , parfois , icy , la résolution de quelques « points des plus douteux et controversés. Et par adventure en adviendroit-il un troisième qui surpasseroit de « beaucoup les deux autres. Qui seroit que, tout ainsi que « les Provinces , Duchés, Comtés et Seigneuries de ce u royaume régies et gouvernées sous diverses coutumes, se « sont avec le temps rangées sous l’obéissance d’un seul « Roy, et quasi de sa seule et unique monnoie : ainsi « enlin se pourroient-elles réduire à /a conformité^ raison (« cl équité (uniformité) d’une seule LOI, coutume^ poids u et mesure^ sous l’autorité de Sa Majesté. Vous pouvant « assurer que la plupart de ce qui est ici projecté , se « trouvera extrait de la source et œ^igine du droit ancien « coustmnier et plus ordinaire de ce royaume^ usage et « pi^actique d’icelui ; n’y ayant apporté que bien peu du « mien , avec l’ordre et la liaison dont j’ai appris qu’il faut « toujours avoir grand soin. — Que si vous trouvez quelque obscurité, ou trop grande antiquité en aucune « de ces reigles, la practique d’icelles vous les éclaircira de « plus en plus, et monstrera qu’elles servent grandement à