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DES INSTITUTES COUTUMIÈRES.

En 1665, Challines avait fait imprimer avec les règles des noies de sa façon ; mais, dîtLaurière, et certes il dit Trai : « ces notes sont si superficielles qu’elles n*ont été lues « que parce qu’on n’en avait pas de meilleures. » M. de Launay , professeur de droit français , dont les lomières étaient de beaucoup supérieures à celles de Challines, non-seulement dans la connaissance du droit romain et l’usage du palais , mais aussi dans celle des vrais principes et de l’origine de notre droit , dicta à ses élèves l’interprétation des Institut es de Loysel , et il fil imprimer, en 1 688 , son commentaire sur le premier litre ; mais sa mort étant arrivée quelques années après , son ouvrage est resté incomplet. Il a le mérite d’avoir donné le premier un sens raisonnable à la fameuse règle « si veut le roi, si veut la loi, »> à laquelle d’autres ont imputé un sens si abusif.

Dans cette disette de commentaires et de notes sur un ouvrage si nécessaire , £usèbe de Laurière se décida enfin à donner les siennes. Il les avait promises dès l’année i 692 en faisant imprimer sa dissertation sur ^origine du droit d’amortissement , et depuis ce temps il n’avait cessé de les augmenter et de les perfectionner.

Laurière rend lui-même compte de son travail en ces termes : « J’ai commencé chaque note, dit-il , par marquer avec exactitude la coutume , l’oidoniiance , le praticien , etc. , d’où la règle a été prise ; et quoique ces renvois ne soient pas toujours absolument nécessaires , on voit cependant sur plusieurs règles que , sans ce secours, elles n’auraient point été entendues Lorsque j’en ai eu l’occasion , j’ai expliqué les origines et les pix>grès de notre droit le plus nettement qu’il m’a été possible , et j’ai fait voir sur quelques règles que ces premiers principes, que l’on traite sans raison d’antiquités et de cw-^iosiiês , sont souvent de la dernière nécessité pour bien