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DE M. LOYSEL.

fils Guy Loysel , dont MM du Faur de Pibrnc et do Tbou furent les parrains, et madame de la Guesle, femme de M. le procureur-général , la marraine.

En Tannée 1572 , il perdit son maître et son ami Ranius, qui fut massacré le lendemain de la Saint-Barlhélemy . par des assassins qae Charpentier, son compétiteur, avoit suscités. Ramus, par son testament (1), daté du P’ août 1508, avoit fondé une chaire de mathématique j il avoit fait M. Loysel son exécuteur testamentaire , avec Nicolas Bergcron , avocat au Parlement, qui avoit aussi été son écolier : et il leur avoit légué, à chacun , le quart de ses meubles ; mais ils n’en purent rien avoir , parce que tout fut pillé.

Il n’y avoit alors personne plus propre à remplir celle place que Risner, que Ramus même y avoit destiné. Mais les amis de Charpentier l’ayant obligé de retourner en son pays , M. Loysel donna tous ses soins , afin que celte chaire fût donnée à quelque homme habile ; il en écrivit en Angleterre au savant Casanbon , el à Leydc à Vlllebrord Snelius , dont nous avons quelques ouvrages , entre autres un traité de Rc nummaria , imprimé chez Plantin , à Anvers, en 1613. Mais nous apprenons de Pasquier, dans le chapitre 19 du livre ix de ses Recherches, que toutes les peines que M. Loysel s’éloit données pour cela furent inutiles.

Pendant ces troubles , P. Pithou étoit à Paris enfermé dans son cabinet, où il étudioit tranquillement (3). Il finit au mois de septembre de celte année ses JVotes sur la collalion de la loi mosaïque avec la loi romaine, qu’il vouloit dédier à H. Loysel ; mais ils convinrent ensemble qu’il valoit mieux faire celle dédicace à M. le premier président de Thou , qui la rpçul avec plaisir.

En 1573 , M. Brisson succéda à M. de Pibrac à la charge d’avocat général , et M. Loysel , à l’âge de trenle-sept ans, fut avocat de Monsieur, frère du roi , à l’Échiquier d’Alençon. Cet emploi lui donna de la répulalion ; mais la capacité qu’il y fil paroitre , dans plusieurs actions publiques , lui en acquit encore davantage.

Il y eut contestation pour la préséance avec M. Marion, qui étoit aussi avocatde Monsieur comme lui. La reine Catherine de (1) Voyez le Dialogue des avocats, p. 546. (2) Vie de Pithou . p. 260.