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ABRÉGÉ DE LA VIE

Médicis, dont il avoit Thonncur d’être avocat , éerifit à ses juges en sa faveur, et il l’emporta sur M. Marion. Il apprit à Alençon la perte de sa mère, qui mourut à beauvais, le 18 avril 1575 , âgée de soiiante^quioze ans , au milieu de tous ses enfans , qui s’éloicnt rendus dans celle ville pour le mariage d’un de leurs oncles.

Il ne fut pas plutôt revenu à Paris , qu’on le chargea des plus grandes affaires du palais. Il se vit, en même temps, du conseil de la reine Catherine de Médicis , de M. d’Alençon, de madame d’Angoulême, de la maison de Montmorency, delà maison d’O, avocat de plusieurs communautés , et entre autres du chapitre de Xotre-Dame de Paris.

M. P. Pithou, qui aimoit les enfans de M. Loysel, comme s’ils avoienk été les siens , leur donna des marques de son amitié et de la part qu’il prenoit à leur éducation , en leur dédiant les Distiques de Calon, avfc les sentences de fMberius et de Publius Syrus , qui furent imprimés in-S®, par Robert Etienne, en l’année 1 577. Cet illustre ami leur avoit promis un abrégé des sentences des Grecs ; mais M, Pithou , occupé à d’autres ouvrages, n’ayant pu exécuter sa promesse, M. Loysel y salisGt, et en fit la dédicace à ses enfans.

En Tannée 1579, il alla aui grands Jours de Poitiers, où il fut employé comme substitut de M. le procureur- général , en ce qui concernoil le rétablissement du service divin. Il y composa son petit poëme intitulé : Pulex Pictonicus, à la louange de mademoiselle Catherine des Roches, célèbre par ses poésies : matière sur laquelle MBI. Brisson , Pasquier, Binet, Chopin , Scaliger ou l’Escale , Mangot , Odet Tournebus , Raoul Callier , de Lhommeau et tous les savans de ce temps , écrivirent . dont les vers ont été mis en un volume imprimé à Paris en IGiO. Lorsqu’il fut de retour , le roi récompensa ses services par une gratification de quatre cens écus. On parloit alors du mariage de M. le duc d’Anjou avec Elisabeth, reine d’Angleterre. M. Loysel, qui avoit l’honneur d’être l’avocat de ce prince, fut chargé d’eiaminer les articles , mais ce fut lui qui le détourna de conclure cette albire , en faisant voir qu’elle ne lui étoit point avantageuse, ni utile à la France.

1^ peste, qui fit alors périr à Paris plus de quarante mille personnes , l’obligea d’aller à Pontoise avec une partie de ses enfans. Il en rechercha les antiquités. Ce fut lui qui remarqua