Page:Antoine Loysel - Institutes coutumières, 1846, I.djvu/73

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DE M. LOYSEL.

Après la réduction de Paris, M. Pilliou et lui furent chuisis, le premier pour procureur du roi ; le second pour avocat du roi ; et ce fut sur la remontrance de M. Loysel, prononcée cm la chambre, en présence de M. le chancelier et du qujintilé d(* pairs, que la procession générale, qui se fait tous les ans le 22 de mars, fut ordonnée.

Le 20 de juin de la même année, il écrivit au maire et aux pairs de Beauvais, pour les exhorter à rentrer sous i’obéissancc du roi, qui avoit fait profession de la fui catholique, six mois auparavant. Cette lettre eut tout l’efTct que M. Loysel devoit en espérer : car peu de temps après, ils envoyèrent des députés au roi pour lui offrir leur fidélité et leur service ; et leur exemple fut suivi de toutes les autres villes du royaume. Ce fut par cette remontrance qu’il fit au Parlement en IM)4 , qu’il finit ses actions publiques : car il avoit déjà quitté la plaidoirie quelque temps auparavant, pour se donner entier aux consultations : et comme il pouvoit alors s’appliquer plus aisément aux belles-lettres, en 1595 il fit imprimer le vieux poème françois sur la mort, composé en 1200 par Helinand, religieux de l’abbaye de Froidmont, de l’ordre de Citeaux. à trois lieues de Beauvais, dont il fit la vie, dans l’épitre préliminaire du livre, qu’il adressa à M. Fauchel, premier président de la Cour des Monnoies.

Peu après l’édition de ce poëmc, il perdit sa femme, qui mourut le 22 août 1695, âgée de cinquante-quatre ans, après trente-deux années de mariage. Elle fut enterrée à Saint-Jean en Grève, et il lui fit celte épitaphe : Dam, supcret, superet conjux Dominum iisquo faligai, jEthcreas arces geslit adiré prior.

Audiit insonlis cradelia vota, viruiiique Damnavil vita me sequiore mori.

Consequor , o Menllf, luquc, ab l castissiroa cousors , Cbristus humo jungat corpora , cœlo animas. L’anoéc suivante, il vint demeurer au cioilrc de Nolre-Danie, dont M. Guy Loysel, son second fils, étoil chanoine. Edouard elRegnaut, ses enfans, y périrent de la peste, auxquels il fit l’épitaphe qui suit :

O nati, iogentem luclum ne qusrite patris ; Grater enim, an doloam alterna pielale rependo. Ire quidem lacrymas pubentuin morlis amaror