Page:Apollinaire - Le Flâneur des deux rives.djvu/78

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bisme stendhalien était de rigueur chez les gens de lettres et dans cette forme énigmatique et anarcho-élégante que M. Maurice Barrès avait alors mise à la mode, subtilités et gongorisme qui ne sont pas ce que l’œuvre de ce remarquable écrivain contient de moins séduisant.

On parla encore de Cinq ans chez les Sauvages, où il y a le récit poignant de l’enterrement d’Oscar Wilde. Mais ses derniers livres : l’Holocauste, le Boulevard, le Forçat honoraire ne connurent qu’un succès d’estime.

Les générations nouvelles parurent oublier cet homme aux cheveux ébouriffés, en veston gris, en pantalon tirebouchonnant, en chapeau mou de peluche, qui fut le dernier boulevardier.

De Sem à Rouveyre en passant par Capiello, tous les dessinateurs ont popularisé la figure d’Ernest La Jeunesse. C’était une silhouette bien parisienne.



Le style d’Ernest La Jeunesse qui appartenait à l’école de Jean de Tinan, est néo-