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LES ONZE MILLE VERGES

Tous ces récits amenèrent une grande consommation de boissons ; la salle s’était remplie d’officiers en casquette qui chantaient à tue-tête en caressant les serveuses.

— Sortons, dit Mony.

Culculine et Alexine les suivirent et les cinq militaires sortirent des retranchements et se dirigèrent vers la tente de Fédor.

La nuit était venue étoilée. Mony eut une fantaisie en passant devant le wagon du généralissime, il fit déculotter Alexine, dont les grosses fesses semblaient gênées dans le pantalon et, tandis que les autres continuaient leur marche, il mania le superbe cul, pareil à une face pâle sous la lune pâle, puis sortant sa pine farouche il la frotta un moment dans la raie culière, piquottant parfois le trou du cul, puis il se décida soudain en entendant une sonnerie sèche de trompette, accompagnée de roulements de tambour. La pine descendit entre les fesses fraîches et s’engagea dans une vallée qui aboutissait au con. Les mains du jeune homme, par devant, fouillaient la toison et agaçaient le clitoris. Il alla et vint, fouillant du soc de sa