Page:Apollinaire - Les Onze mille verges, 1911.djvu/79

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
61
LES ONZE MILLE VERGES


et quand elle fut à poil, Mony s’était introduit en levrette dans le con de Mariette qui commençant à jouir, agitait son gros postérieur et le faisait claquer contre le ventre de Mony. Cornabœux avait passé son nœud court et gros dans l’anus dilaté de Mony qui gueulait : « Cochon de chemin de fer ! Nous n’allons pas pouvoir garder l’équilibre. » Mariette gloussait comme une poule et titubait comme une grive dans les vignes. Mony avait passé les bras autour d’elle et lui écrasait les tétons. Il admira la beauté d’Estelle dont la dure chevelure décelait la main d’un coiffeur habile. C’était la femme moderne dans toute l’acception du mot : cheveux ondulés tenus par des peignes d’écaille dont la couleur allait avec la savante décoloration de la chevelure. Son corps était d’une joliesse charmante. Son cul était nerveux et relevé d’une façon provocante. Son visage fardé avec art lui donnait l’air piquant d’une putain de haut luxe. Ses seins tombaient un petit peu mais cela lui allait très bien, ils étaient petits, menus et en forme de poire. Quand on les maniait,