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LES ONZE MILLE VERGES


brosse à tête dans le nécessaire de voyage d’Estelle, il se mit à lui taper dessus violemment. Les soies de la brosse la piquaient à chaque coup. Cette correction semblait l’exciter énormément.

À ce moment, on frappa à la porte. « C’est le signal convenu, dit Mony, dans quelques instants nous passerons la frontière. Il faut, je l’ai juré, tirer un coup, moitié en France, moitié en Allemagne. Enfile la morte. » Mony, vit bandant, se rua sur Estelle qui, les cuisses écartées, le reçut dans son con brûlant, en criant : « Mets-le jusqu’au fond, tiens !… tiens !… » Les saccades de son cul avaient quelque chose de démoniaque, sa bouche laissait couler une bave qui se mêlant avec le fard, dégoulinait infecte sur le menton et la poitrine ; Mony lui mit sa langue dans la bouche et lui enfonça le manche de la brosse dans le trou du cul. Sous l’effet de cette nouvelle volupté elle mordit si violemment la langue de Mony qu’il dut la pincer jusqu’au sang pour la faire lâcher.

Pendant ce temps, Cornabœux avait retourné le cadavre de Mariette dont la face

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