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À SA MARRAINE


Aux armées, le 7 septembre 1915
secteur postal 80


Vous êtes, madame, beaucoup trop indulgente pour mes vers. Le charme des vôtres, un charme n’est-il pas un talisman ? m’a véritablement, je le crois, gardé du danger.

Votre douceur, la vôtre et non celle de toutes les femmes de France, me suit sans aucun doute, je la retrouve entière dans la gentille lettre que vous m’avez envoyée.

Je ne veux pas faire attendre la petite fille que vous êtes et que je cherche en vain à me figurer et je vous envoie mes remerciements pour la jolie lettre.

Le quatrain me suit toujours il ne me quittera plus.