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FRIQUETTES ET FRIQUETS

cente des ouvrières Montrougiennes ou Montmartroises qui sont les bourdonnantes et matinales abeilles de cette immense ruche, Paris.

Vainement, le soir, entre six et sept, j’arpentais, à pas d’amoureux, autour des ateliers et des grands magasins, d’autres voies également propice, la petite personne bien tranquille ne se manifestait point.

Enfin le ciel eut pitié de ma misère et mit sur mon chemin l’enfant rêvée, tandis que, pris de désespoir, ne contemplais la tour Saint-Jacques, à l’heure où les « Plumes et Fleurs » du quartier des Gravilliers et du passage du Caire viennent émietter aux moineaux, dans le square, un peu du pain de leur déjeuner.

Dès les premiers mots, nous nous entendîmes.

— Ainsi, je vous plais ?… lui disais-je.

— Oh ! pour sûr, me répondait-elle d’une voix de petite personne bien tranquille ; moi, d’abord, je n’ai jamais aimé les jeunes gens.

Oaristys vraiment virgilien !

Et, comprenant enfin le prix d’une vieil-