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MOIS ALCYONIENS

révélatrices odeurs que l’on rapporte des boudoirs, est de se rendre chez le coiffeur, et, sous prétexte d’un coup de rasoir ou de ciseau, de s’y faire arroser des parfums violents que ces professionnels affectionnent !

J’ai beau lui dire : « Mais Mariette ! tout le monde, plus ou moins, se fait coiffer. — Et l’on sait bien pourquoi ! » répond-elle irritée, en fronçant la narine, avec de airs de jeune ogresse.

— Raconte pourtant comment Brennus ?…

— Patience, ami, nous y voilà.

Donc c’était au plus beau d’un de nos plus beaux mois alcyoniens. Pas de scène depuis longtemps, un horizon de voiles blanches, les dauphins jouant sur les flots, et, dans le ciel, aucun nuage.

L’homme vit se leurrant d’illusion et d’espérances ; je croyais que ce mois ne finirait jamais.

J’avais compté sans Mariette.

Hier, je rentre en te quittant.

On s’embrasse, on se met à table. Doux tête à tête sous la lampe, dans les vapeurs conciliantes qui s’exhalent des plats aimés.