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DESSOUS VERTUEUX

des épouses… Que saurais-je lui reprocher ? Tout au plus d’être un petit peu trop pot-au-feu. En effet, parfois je l’eusse désirée plus extérieure et plus mondaine. Mais elle n’aime que son chez soi. Le quitter, fût-ce pour une heure, constitue pour elle une corvée ; la seule joie qu’elle se donne, c’est quand elle peut, sachant quel plaisir j’en éprouve, réunir ici, dans ce logis où tout reluit, quelques-uns de mes bons et anciens camarades.

— Et tu te plains ?

— Je ne me plains pas de cela. Je me plains, l’affaire n’est pas commode à expliquer… Enfin, Dieu te préserve et le diable aussi d’avoir une femme coquette.

— Pourtant, sans nier l’élégance que madame Louise, en Parisienne de race, sait unir à la simplicité, jamais toilettes plus modestes…

— Et voilà bien ce qui te trompe, voilà d’où naît mon désespoir… Sans doute, le dessus de la toilette est simple, parfois même trop simple, à mon gré. Mais le dessous, mais « les dessous », comme disent nos couturiers !… Louise ne sort pas souvent ; seule-