Page:Arène - Friquettes et friquets, 1897.djvu/85

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
71
LE COUCOU

Il me fallut piquer dans la mousse gelée et le gazon transi les violettes une par une ; puis, une par une, les cueillir en compagnie d’Hermance, nos genoux dans la terre humide, moi craignant d’attraper un rhume, elle, heureuse d’avoir ainsi réalisé son caprice et s’écriant de temps en temps : « Mais regardez, regardez donc ces quatre violettes là-haut, si elles ne tremblent pas au vent comme des personnes naturelles ! »

— Et Jacques ?

— C’est ma foi vrai, j’oubliais Jacques… Eh bien, Jacques, le brave Jacque, se tenait caché, pendant ce temps-là, derrière un fourré de ronces aux feuilles rougies ; et, pour que fût complète notre illusion de renouveau, consciencieusement, à la grande joie d’Hermance, il imitait le chant du coucou.