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XV

sur l’impériale

Une fois dehors : — « Vous voulez des poëtes, dit-il, nous allons en voir tout à l’heure. » Puis, me montrant du haut du perron le boulevard bruyant comme Canteperdrix un jour de foire, les cafés, les lumières, et la tempête d’hommes, de femmes parées et de voitures qui, pareille au Maëlstrom, s’émeut régulièrement sur ce point quand le soleil se couche, et ne cesse plus de gronder jusqu’aux premières clartés du jour : — Oui, voilà Paris ! voilà la serre merveilleuse où les plus belles fleurs humaines ne devraient s’épanouir et embaumer que pour nous !… Ah ! Jean-des-Figues, naître au XVIe siècle, aimer des souveraines comme le Tasse, défendre des villes comme Léonard, braver des papes comme Michel-Ange, vivre comme Rabelais, mourir comme Raphaël et tuer comme Benvenuto des princes à coups d’arquebuse, c’est là évidemment ce qu’il nous aurait fallu.

Le sculpteur Bargiban, vous savez maintenant le