Page:Arétin - La Puttana errante, 1776.djvu/23

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pas le lendemain : alors certes il fit merveilles ; d’abord il commença par m’embrasser et me baiser fort tendrement. Comme je le laissai faire impunément, il me mit la main à la gorge et me mania les tettons. La chambre était bien incommode ; nous n’avions ni lit, ni chaises, et il nous falloit tenir tout debout. Cette posture, comme tu vois, étoit peu propre pour nous bien caresser. Cependant mon petit ami ne laissa pas de bien faire ; il me tint longtemps une main aux tettons, et de l’autre il m’embrassoit étroitement de tout son corps. Je recevois ses caresses avec joie, et j’en souhaitois encore d’autres, mais il n’osoit pas encore : enfin comme il vit qu’en me serrant ventre contre ventre, il m’avoit fait sentir son instrument qu’il appuyoit contre moi de toute sa force, et que je n’avois rien dit, il commença de me frapper doucement de sa main sur mes fesses, ensuite il chercha le trou de ma cotte et me toucha la cuisse sur la chemise, ensuite à nud, puis il alla à mon affaire qu’il mania quelque temps avec des transports qui me faisoient mourir d’envie qu’il achevât tout : il me prit la main, et me la porta sur son instrument que j’empoignai ; il étoit fort gros et fort long. Comme nous étions ainsi et qu’il n’osoit me demander tout, il donna quelques mouvemens de ses fesses et me poussoit pour me faire entendre ce qu’il vouloit ; je reculai jusqu’à la muraille, alors il m’embrassa plus tendrement, que jamais et me pria de ne pas le laisser mourir ; en même temps il me leva la