Page:Arétin - La Puttana errante, 1776.djvu/26

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JULIE.

Il faut avouer que tu étois bien maladroite à chercher tes aises ; ne savois tu pas au moins porter quelque siége dans cette chambre ?

MAGDELON.

C’est ce que je fis le jour suivant : aussitôt que mon homme fut venu, il se mit sur cette chaise et moi dessus lui ; il abattit tout à fait ses culottes et mit mes cuisses à nu sur les siennes ; tantôt il prenoit un de mes tettons et le suçoit comme un enfant, tantôt il me donnoit sa langue dans ma bouche et moi je lui donnois la mienne, tantôt il me mordoit, d’autres fois il me manioit les cuisses et me fouettoit. Je tenois toujours son affaire empoigné et plus je le maniois plus je le sentois devenir roide. Ce soir-là, il sembloit s’épuiser en caresses ; enfin il me fit tenir debout, m’ouvrit mes cuisses, passa ses jambes dans les miennes, et demeurant assis il m’embrassa si fortement qu’il me faisoit baisser vers lui, de la sorte il me baisa, il imagina encore une nouvelle manière à la seconde fois qu’il voulut me donner le plaisir délicieux : il me fit asseoir sur ses genoux tournée de son côté, de sorte que mes jambes étoient à dos de la chaise, et nous tenant embrassés il me le fit, mais avec plus de peine que les autres fois. Il me souvient qu’après le coup, nous allions nous retirer, et,