Page:Arétin - La Puttana errante, 1776.djvu/28

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avoit envie d’y revenir une troisième, il me fit asseoir et tenir les cuisses ouvertes à nud, et prenant son membre bandé a la main, il se jetoit sur moi et le faisoit entrer un peu, revenant ainsi à diverses reprises comme un homme qui court la bague ; après quelques courses, je le retenois avec mes deux jambes par derrière, et en nous secouant l’un l’autre, il entroit tout à fait, et comme cela je recevois cette douce et agréable liqueur, qui consomme les plaisirs des amants. D’autres fois, que j’étois assise, il prenoit les lèvres de ma nature avec ses deux mains, et mettoit son membre dedans petit à petit ; il me disoit que mon con chaussoit son vit comme un brodequin une jambe ; après avoir réitéré ce badinage, nous arrivions à la douceur que nous désirions. Ce fut la dernière fois que je me divertis avec le joli garçon que j’aimois tant. Nos amours finirent au temps où nous pouvions mieux nous satisfaire. Car mon beau-frère vint prendre ma mère et la mena chez lui à la campagne, parce que ma sœur devoit accoucher. J’étais seule avec la vieille servante qui m’auroit tout permis, et j’aurais pu coucher toutes les nuits avec mon petit ami ; mais il lui prit, une grosse fièvre qui l’empêcha de venir. Je crois que je serois morte d’inquiétude si je n’avois eu bientôt consolation par mon cousin. Je n’avois point songé à lui jusqu’alors, quoiqu’il m’agréât assez ; mais certes alors je ne pouvois me passer d’un petit ordinaire que j’avais accoutumé, et j’en aurois pris non seulement de mon cher cousin, mais de je ne sais qui. Voici donc comme la chose arriva. Je sus qu’il étoit dans sa