Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences, tome 13.djvu/107

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

avait insérées dans l’Annuaire du Bureau des Longitudes pour 1852.

Les éclipses de Soleil ont été de la part de M. Arago l’objet d’études tout à fait neuves, non pas à cause de la rigueur avec laquelle les théories astronomiques savent aujourd’hui prédire de pareils phénomènes, mais parce qu’il y a trouvé des moyens d’éclaircir plusieurs questions importantes sur la constitution physique du Soleil. À ce dernier point de vue, les écrits de M. Arago sur les éclipses offrent un intérêt durable.

En 1842, dans l’Annuaire du Bureau des Longitudes, dans les Comptes rendus de l’Académie des sciences (tome XIV, page 843), et dans les Annales de chimie et de physique (3e  série, tome V, page 104), l’illustre savant appela l’attention des astronomes sur les questions de physique céleste dont la solution était liée selon lui aux observations qui peuvent être faites pendant les éclipses totales du Soleil. Il s’était souvenu des discussions savantes qui avaient surgi au sujet de l’auréole observée autour de la Lune, pendant l’éclipse totale de 1715, et de certaines lueurs serpentantes remarquées alors sur diverses parties du disque lunaire. Il avait été frappé de ces mots de Fontenelle : « Si l’on ne s’était mis en peine, dans cette éclipse, que de ce qu’il y avait de purement astronomique, on en aurait été quitte à bon marché ; mais on s’est aussi attaché au physique, et il a produit, à son ordinaire, beaucoup de difficultés et d’incertitudes. » Seulement, M. Arago voulait que, les astronomes étant sur leurs gardes, les diffi-