Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences, tome 13.djvu/11

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et tout cela se faisait naturellement, aisément, sans aucune préoccupation visible. La facilité de la reproduction en dérobait la merveille.

Comme historien de l’Académie, M. Arago apportait dans cette sorte de sacerdoce si difficile et si redoutable, où il s’agit de pressentir le jugement de la postérité, une conscience d’études, une force d’investigation, un désir d’être complétement équitable, qui marquent à ses Éloges un rang éminent. Dans ces écrits de l’éloquent secrétaire perpétuel se retrouvent toutes les qualités de son esprit : une verve brillante, de la vigueur, de l’élan, un certain charme de bonhomie.

Interprète de cette Académie dans laquelle M. Arago a siégé pendant près d’un demi-siècle, j’ai voulu ne parler que de l’homme qui nous a appartenu.

Cet homme doit survivre pour rester une des illustrations scientifiques de notre pays.

Les nobles vétérans de la science dans toutes les parties du monde civilisé, de Berlin à Londres, de Saint-Pétersbourg à Philadelphie, s’associeront à notre deuil.

Les générations studieuses, qui depuis qua-