Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences, tome 13.djvu/119

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

cations positives sur la méthode expérimentale employée, et servir de point de départ à d’autres recherches sur la constitution de l’éther.

Déjà, en 1806, dans une première communication faite à l’Académie, M. Arago avait démontré que la lumière se meut avec la même vitesse, quels que soient les corps dont elle émane, ou que du moins, s’il existe quelques différences, elles ne peuvent en aucune manière altérer l’exactitude des observations astronomiques.

L’illustre secrétaire perpétuel de l’Académie des sciences attachait une grande importance aux résultats consignés dans son Mémoire de 1810, résultats qu’on doit distinguer de ceux du Mémoire de 1806 rappelés succinctement dans l’introduction, et dont je n’ai pu retrouver le texte. Pour remplir ses intentions, je dois transcrire ici les termes dont se sont servis Laplace et M. Biot pour rendre compte de ses travaux sur ce sujet.

Laplace s’est exprimé de la manière suivante dans la quatrième édition de l’Exposition du système du Monde (page 326), édition publiée en 1813 et qui contient un chapitre sur l’attraction moléculaire non reproduit dans l’édition suivante :

« L’aberration des étoiles dépend de la vitesse de leur lumière combinée avec celle de la terre dans son orbite ; elle ne serait donc pas la même pour tous les astres, si leurs rayons parvenaient à nous avec des vitesses différentes. Il serait difficile, vu la petitesse de l’aberration, de connaître exactement, par ce moyen, ces différences ; mais la grande influence de la vitesse de la lumière sur sa réfraction, en passant dans un milieu diaphane, fournit une méthode