Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences, tome 13.djvu/123

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Les expressions (à ma prière) que j’ai soulignées dans le texte de Laplace ne se rapportent évidemment qu’aux expériences de M. Arago sur les vitesses respectives de la lumière directe et réfléchie des objets célestes et terrestres. Quant aux termes employés par M. Biot (sur l’invitation de Laplace), ils sont peut-être placés de manière à produire une erreur qui a été commise et contre laquelle M. Arago a protesté en ces termes : « On a imprimé que nos observations, à travers un prisme achromatique, d’étoiles situées dans la direction du mouvement de translation de la Terre, et dans la direction opposée, avaient été faites à la suggestion de Laplace ; l’illustre géomètre a bien voulu seulement donner son approbation à mes recherches après avoir entendu la lecture de mon Mémoire. » Les citations que je viens de faire ne peuvent laisser aucun doute sur ce point d’histoire scientifique.

En 1838, dans un des comités secrets de l’Académie, M. Arago, ayant été conduit à exposer l’admirable méthode à l’aide de laquelle M. Wheatstone a abordé le problème de la vitesse de l’électricité dans les conducteurs métalliques, émit l’assertion que cette méthode, convenablement modifiée, pourrait servir à mesurer les vitesses comparatives de la lumière se mouvant à travers l’air ou à travers un liquide, et, par suite, à soumettre à des épreuves décisives la théorie de l’émission et celle des ondes. Dans une note insérée en 1839 dans les Annales de chimie et de physique (tome LXXI, page 49),