Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences, tome 13.djvu/125

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en tous cas que ce problème sera résolu un jour ? » L’illustre astronome s’est prononcé d’une manière radicale pour la négative, parce que des événements qui resteront toujours en dehors des prévisions humaines sont de nature à modifier accidentellement les climats, en particulier sous le rapport de la température. Il a publié, dans l’Annuaire du Bureau des Longitudes pour 1846, sa savante dissertation où se trouvent accumulés des faits en grand nombre, démontrant tous que rien n’est plus variable, n’est moins défini que le phénomène que l’on est convenu d’appeler le temps. J’ai réédité cette Notice sans autre changement que l’addition de titres de chapitres.

En examinant attentivement les recherches des physiciens et des astronomes concernant l’action de la Lune et des comètes sur les changements de temps, M. Arago a prouvé d’une manière péremptoire que les influences lunaires et cométaires sont presque insensibles ; il a ainsi mis hors de doute que la prédiction du temps ne sera jamais une branche de l’astronomie proprement dite.

Les études de l’illustre directeur de l’Observatoire de Paris sur la nullité absolue de l’action exercée par les comètes sur les météores terrestres ont été exposées pour la première fois dans l’Annuaire du Bureau des Longitudes de 1832. M. Arago a repris et complété son premier travail dans le chapitre xxv du livre XXXIII de l’Astronomie populaire, de telle sorte que je n’ai pas eu à y revenir ailleurs.

En ce qui concerne les influences lunaires, mon sa-