Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences, tome 13.djvu/18

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corrections ; il les faisait aussi passer sous les yeux de M. Babinet, dont la vaste érudition lui inspirait la plus grande confiance. Sa perplexité était devenue excessive ; dès 1851, il ne pouvait plus la cacher.

En insérant dans l’Annuaire du Bureau des longitudes pour cette année, sous forme d’une notice scientifique, un livre de son Traité d’astronomie populaire, relatif au calendrier, il disait : « Quoique j’aie pris tous les soins dont je suis capable pour éviter les inexactitudes que j’avais à craindre en traitant une question qui exigeait à la fois des recherches scientifiques, historiques et d’érudition ; quoique j’aie puisé aux meilleures sources, telles que Clavius, Gassendi, Blondel, Delambre, Daunou, etc., je ne sais si je dois me flatter que des erreurs plus ou moins graves ne se seront pas glissées dans mon travail. Je recevrai avec reconnaissance les rectifications qu’on voudra bien m’indiquer, ma seule prétention ayant été de répandre un peu de clarté sur un sujet que les astronomes de profession eux-mêmes abordaient avec répugnance, à cause de sa complication. Au reste, l’état actuel de mes yeux m’autorise à réclamer l’indulgence du public ; il aura la bonté de songer, en parcourant ce long article, que je n’ai pu corriger les épreuves moi-même. »

L’année suivante, en publiant sa Notice sur la scintillation, il avait soin de la faire précéder de cette note : « Je dois prier le lecteur de vouloir bien excuser les négligences de rédaction et les fautes d’impression qui se seront sans doute glissées dans ce long article. On aura la bonté de considérer qu’un quasi-aveugle ne