Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences, tome 13.djvu/192

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ni s’il a été satisfait que j’aie essayé de traduire son Traité en anglais. J’ai donné des ordres pour que l’argent qui lui était dû soit envoyé à son frère son héritier. »

Tels ont été les liens étroits qui ont réuni Fresnel, Young et M. Arago. Les œuvres de mon vénéré maître mollirent leur amour commun pour les sciences ; leur vive amitié mutuelle égalait leur zèle et leur dévouement à enrichir les connaissances humaines de nouvelles vérités.

Il faut maintenant franchir un intervalle de près de dix ans, pour trouver M. Arago de nouveau et activement occupé de recherches sur l’optique. Pendant ce temps il a été détourné des travaux où il avait jeté tant d’éclat, pour d’autres labeurs où il a aussi fait faire à la science des progrès mémorables. La découverte de l’aimantation momentanée du fer doux, de l’aimantation durable de l’acier par l’action du courant voltaïque, et même par l’électricité ordinaire, le magnétisme de rotation, l’étude attentive des phénomènes du magnétisme terrestre, la découverte des variations diurnes de l’inclinaison et de l’intensité magnétiques et celle des agitations produites sur l’aiguille aimantée par les aurores boréales, se sont succédé coup sur coup. M. Arago consacra aussi beaucoup de temps à ses célèbres Notices sur la machine à vapeur et sur l’état thermométrique du globe, et à plusieurs autres écrits. Mais les conséquences qu’il était possible de tirer de l’application des lois de la polarisation à la solution d’un grand nombre de questions d’optique et d’astronomie, devaient reprendre dans ses